Les Crises de Colère d’un enfant : Comment sortir de ce schéma ?

Comment gérer la colère de mon enfant

Je me suis longtemps « arraché les cheveux » face aux colères récurrentes , voir aux « hurlements » de mon aîné (âge de 5 ans et demi actuellement) dès son plus jeune âge.

Je vais donc vous partager dans cet article mon expérience et mon cheminement pour sortir de ce schéma. Vous expliquer tout ce que j’ai compris, appris pour aboutir à une posture respectueuse et prendre soin de son développement et de notre relation car je pense sincèrement que cela peut éclairer bien des parents et je reste convaincue que nos enfants nous font grandir!

Tout d’abord, pour rassurer la plupart d’entre vous ,ce comportement « non convenable socialement » comme crier, hurler, taper, mordre, frapper , jeter des objets ou se rouler par terre pour exprimer une émotion forte intérieurement telle que la colère est « normal » pour un enfant jusque 5/6 ans voir même 6/7 ans. La maturité cérébrale n’est pas encore présente, même si votre enfant est « précoce », ou a de superbes capacités cognitives, la gestion des émotions n’est pas une fonction ou on peut prendre de l’avance car cela nécessite des connexions neuronales qui commencent à se mettre en place à partir de 5/6 ans , avec la possibilité d’avoir des connexions matures si l’environnement le lui permet , on voit encore malheureusement des adultes exprimer leur colère en frappant ou criant.

Une colère de temps en temps, c’est normal pour un jeune enfant , mais me concernant la fréquence était de 2/3 crises par jour: cela submergeait mon fils et devenait toxique pour lui car le cortisol que secrète le corps dans ce processus met énormément de temps à être évacué par le corps et a également des effets sur le cerveau : 5mns de cortisol = 5 h dans le corps.

Mon intuition me disait « Y a un truc qui cloche ,là ce n’est pas normal » ( je ne peux pas accepter que pour la raison que son cerveau n’est pas mature il peut faire autant de crises , la fréquence devenait trop importante ). Je l’ai ressenti comme un signal d’alarme sur notre relation. Il est donc en train de me dire que quelque chose de profond ne va pas.

J’ai alors commencé à me pencher sur la question de façon plus approfondie, en parallèle je développais toutes mes capacités énergétiques.

J’ai compris que les crises se déclenchaient quand je m’opposais à lui cela pouvait même être pour une broutille : il n’y avait plus de pains au chocolat le matin au petit déjeuner, ou j’avais coupé la tartine en deux … ou quand je lui demandais de faire quelque chose : aller au bain par exemple : un grand classique .

En me documentant j’ai compris que cela était les deux grandes catégories de déclencheurs des crises

Refus de l’adulte et Demandes de l’adulte

( je développerais ces deux notions avec les croyances cachées dans un autre article, vous pouvez également en apprendre plus lors d’une séance de coaching parents-enfants)

Une fois toutes les pistes physiologiques écartées, je me suis mise à repasser ces situations de « crise », en changeant mon angle de vue sur la situation, j’ai aussi utilisé mes capacités énergétiques pour me connecter à lui et voir ses blocages à lui également.

Je me suis donc observée dans mon fonctionnement en premier lieu:

je » réagissais »à sa colère et non « agissais »: je voulais éteindre la tempête immédiatement ou me mettais moi-même en colère, je réagissais donc avec mon éducation et mes croyances selon ce qui est communément appelé « l’adultisme « (que je développerais dans un autre article).

De plus énergetiquement, je m’étais rendue compte que son « plexus solaire » ( notion de chakra pour ceux que cela intéresse ) se bloquait suite à ses colères et à mes réactions, ce qui entraînait ensuite un déséquilibre énergétique avec pour conséquence des crises encore plus fréquentes.

J’ai aussi ressenti en me connectant à sa personne un grand manque d’amour intérieur , beaucoup d’angoisses malgré ses airs de « je suis sur de moi ».

J’ai donc lâché mes croyances , appris à modifier ma posture, je me suis remise en cause .

J’ai compris également qu’ encore plus que les anciennes générations les nouvelles générations fonctionnant plus en cerveau droit ont un Grand besoin de sens et de vérité .(1)

Les enfants ont également besoin d’avoir un langage commun au leur pour être plus dans l’écoute et la compréhension de nos demandes et cela passe par le « jeu ».

Ayant abouti à tous ces constats, avec un bon lâcher prise sur mes croyances, j’ai fait différemment ce que je vous propose ci-dessous :

Donc je me suis mise à formuler mes  » refus  » ou « demandes » d’une autre façon en intégrant ces données

  • Pour dire « NON « : je me mets à sa hauteur , je prends le temps d ‘expliquer pourquoi je lui refuse ceci ou cela = je donne du sens et je ne prends pas un ton autoritaire ( souvent je disais NON sur un ton autoritaire car j ‘étais pressée et mon éducation revenais au galop mais au final on perd plus de temps à gérer la crise ensuite) j’utilise un ton bienveillant mais je reste ferme : attention on ne laisse pas passer tout, mais on y met du sens et de l’amour : « ce n’est pas parce que je te refuse cela que je ne t’aime pas car …. ( donner le sens ) » . En effet pour mon fils je m’étais rendue compte qu’il avait l impression que le NON était un non amour pour lui.
  • pour mes demandes je passe également par le jeu : pour aller au bain je propose un jeu que j’invente sur le moment  » on va jouer à chaud/froid en cachant un objet dans la salle de bain  » , ou le matin pour être prêt je propose un petit jeu du « premier qui va dans la voiture « ( à vous d inventer en fonction de vos enfants ce qui leur plait…)
  • j’ai appris à dire plus de oui que de non :j’ai appris à LACHER-PRISE ( un vrai sujet je vous ferais un article également) sans être laxiste mais plus juste dans mes demandes et refus. Le lâcher-prise et la remise en question des légitimités de nos demandes et attentes en tant que parents sont un travail de fond qu’on devrait tous faire car cela permet de voir les enfants sous un autre angle de vue. Et ça c’est un long travail sur soi.
  • je réalise également quand le calme est revenu un soin énergétique pour réaligner son plexus solaire car si la crise a quand même eu lieu elle n’est pas anodine et laisse une trace dans le corps entraînant un déséquilibre qui peut donner une plus grande fragilité ou réactivité à recommencer une crise.

Quand la tempête est là j’adopte une posture soutenante, aimante et compréhensive.

  • Tout d’abord ne pas « réagir  » sur sa colère en cours car quand un enfant est submergé par ses émotions ( n’importe laquelle d’ailleurs) il ne sert à rien d’essayer de le raisonner, ou trop parler.  Son cerveau a besoin de temps et de calme pour retrouver sa capacité à Entendre : STOP aux  » calme toi, arrête ou le mettre seul ….  » je vous rassure je suis passée par là et ca ne fait qu’intensifier la durée de la crise !il a surtout besoin d’aide et compréhension, d’empathie non de « blâme  » ou reproches, ou jugement.
  • si on sent que nous même on va exploser car ça réactive chez nous une blessure et de la colère : on sort se calmer un instant.

Ce que j’ai essayé et qui a fonctionné: en étant calme ( parfois je m’isole avant 2 minutes)

  • me mettre à sa hauteur , par le regard par mes gestes ou ma posture lui montrer que je suis là et que je le comprends si je parle toujours avec un ton calme et neutre. Etre en empathie.
  • parfois il tapait alors seulement dans ce cas je maintenais sans faire mal son bras ou pied en expliquant : » tu es en colère tu as le droit mais je ne peux pas te laisser faire ça « 
  • Encourager à faire autrement : rappeler les outils qui ont été donné à froid et renouveler ma confiance à ce qu’il apprenne à faire autrement.
  • quand il se calme je le prends dans mes bras

« Chaque fois que l’adulte rassure, sécurise, console, câline l’enfant en le prenant dans ses bras avec une attitude douce , chaleureusement adoptant un ton de voix calme, apaisant en ayant un regard compréhensif , il aide l’enfant à faire face à ses émotions et à ses impulsions . Un comportement parental affectueux a un impact positif considérable sur la maturation des lobes frontaux de l’enfant. Il parviendra plus rapidement à gérer les émotions envahissantes et les impulsions de son cerveau émotionnel et archaïque » Dr Catherine Gueguen.

  • je réalise à froid quelques heures après ou jours( selon mon feeling) un débriefing qui permet également de redonner les consignes
  • je réalise aussi un soin énergétique pour réaligner son plexus solaire ou autre partie que je sens qui s’est désaxée car une colère c’est aussi se mettre  » hors de soi » ==> important de se réaligner .

Quand tout va bien je vous donne quelques pistes pour reparler de sa colère et consignes possibles.

  • d’abord en reparler s’il le souhaite parfois mon garçon ne veut plus en parler: c’est bon j’ai pas envie d ‘en reparler  » je le laisse tranquille je le respecte.

si c’est un bon moment pour en parler

  • je ne relève jamais son comportement inapproprié car cela consisterait à l ‘imprimer dans son cerveau ou inconscient (comme parfois on se met une chanson dans la tête toute la journée quand on l’a entendu dès le matin …ou quand on vous dit ne regardez pas là ben quoi on regarde toujours là!)
  • reconnaitre sa difficulté et la comprendre: » je sais que c’était dur pour toi  » je sais que c’est encore difficile de contrôler certains gestes pour toi et je valide tes émotions ( je reconnais qu’il a le droit de les ressentir et les exprimer )
  • j’ai confiance qu’en grandissant tu vas apprendre à les exprimer différemment , je lui donne par exemple que moi aussi je suis en colère mais je ne hurle plus je vais faire d’une autre façon…
  • essayer de chercher ensemble des solutions pour quand la tempête revient quoi faire: il est parfois surprenant de voir sa proposition : faire l’animal féroce, taper dans un objet choisi ensemble… donner des pistes de décharges , toujours passer par le jeu = langage de l’enfant.lui

Surtout très important lui montrer ma confiance et mon amour inconditionnel : je rappelle je t’aime quelque soit ton comportement et si parfois je m’énerve( car c’est pas tous les jours simples) c’est ton comportement qui m’agace pas toi.

Ceci est mon partage de mon cheminement avec mon fils sur le sujet ce sont des outils qui peuvent être utilisés facilement si vous voulez aller plus loin dans ce sens je vous propose de me contacter pour suivre mon accompagnement.